du 15 septembre au 23 novembre 2017

JEAN-BAPTISTE LENGLET

RIEN À VOIR
PROGRAMMATION – VIDÉO avant les concerts
aux Instants Chavirés 7, rue richard lenoir à Montreuil
20h30/21h – Entrée libre (concert à suivre payant)

Du 15 septembre au 23 novembre, Jean-Baptiste Lenglet nous présentera Space Oddity (2012), « une vidéo constituée de courtes séquences qui s’enchaînent de manière semi-aléatoire. L’artiste fait du DVD un médium particulier en se jouant de ses contraintes. Il utilise ses possibilités de programmation pour façonner une structure complexe qui permet de produire une large variété de possibilités. Nous pouvons donc assister à des montages très différents de la vidéo en fonction du moment ou nous la regardons. Space Oddity demeure en mutation constante et propose au regardeur de se plonger dans un espace étrange façonné de références mais aussi fuyant celles-ci dans une abstraction psychédélique. » (Thomas Fort)

A découvrir les 15 et 19 septembre, les 14, 17, 19, 26 octobre
et les 3, 14, 17 et 23 novembre 2017.

Né à Nîmes en 1984, Jean-Baptiste Lenglet vit et travaille à Paris. Avant de rentrer à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts il suit un master en théorie du cinéma à Paris 3. Ses recherches influencent sa pratique plastique et guident son intérêt pour le cinéma. Après un semestre d’étude à Cal’Arts, Los Angeles, il passe son diplôme de cinquième année, « A Nightmare on Hopi Street », qui se constituait comme une installation totale. L’artiste eut ensuite l’occasion de montrer son travail dans plusieurs expositions collectives et personnelles en France et à l’étranger.
Issu du programme doctoral SACRe, il a soutenu sa thèse en 2017 sur un vaste projet vidéographique nommé « Horizons perdus » autour de trois capitales asiatiques : Phnom Penh, Tokyo et Lhassa. Enfin, attiré par la pratique du livre d’artiste et du commissariat, il s’investit en tant que co-fondateur du projet « The Panels Of Silence » ainsi qu’en tant que co-fondateur du centre d’art « Virtual Dream Center »

www. virtualdreamcenter.xyz
www.jeanbaptistelenglet.com

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Space Oddity, Jean Baptiste Lenglet
Installation – projection

Space Oddity se présente telle une installation visuelle et sonore qui explore les possibilités de l’image analogique et les connections de celle-ci au son. Réalisé en 2012 mais encore jamais présenté au public, ce travail vidéographique est le fruit d’une recherche poussée autour du cinéma expérimental, du montage, mais aussi des contraintes d’un médium particulier. En effet Jean-Baptiste Lenglet a composé son montage en fonction d’un lecteur DVD. Il a ainsi sélectionné 99 séquences de films, de documentaires et d’images abstraites, ce nombre correspondant à la capacité maximum du support DVD. Cette sélection d’extraits s’est établie dans une perspective cinéphilique, de la part de l’artiste. L’on peut ainsi entrevoir des fragments de films tels que : Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein (1938), Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni (1964), Vampyr de Carl Theodor Dreyer (1932), Lost Highway de David Lynch (1997), Le Voyeur de Michael Powell (1960), et d’autres.

Ce travail de « found footage » s’instruit également dans une recherche sur l’image vidéo et les possibilités de traitement de celle-ci. En résidence à la Cal’Arts School de Los Angeles, Jean -Baptiste Lenglet eut accès à un laboratoire au matériel très spécifique, constitué par un ancien assistant de Nam June Paik. Les séquences utilisées ont été générées à partir des divers synthétiseurs d’images analogiques présents dans le studio. Space Oddity s’inscrit dès lors dans une filiation assumée à l’esthétique expérimentale de l’art vidéo des années 1960. Nous faisons face à un corpus d’images en mouvement qui dé le selon un rythme variable de quelques secondes à trois minutes environ par extrait. Chacun d’eux est traité, structuré, monté et joue avec le son dont les synthétiseurs, reliés à ceux des images, permettaient de brouiller la structure et de révéler l’onde visuelle du son.

Cette projection visuelle et sonore captive notre regard et établit une relation fantasmatique entre le spectateur et l’écran. Les spirales, le moirage des couleurs, la trame psychédélique, les bugs mais aussi les scènes mythiques du cinéma nous plongent dans un état proche de l’hypnose. Notre œil se perd et divague à travers le l discontinu de l’ensemble. Cette impression est accentuée par la composition particulière de la vidéo. La structure générale du montage rejoint celle d’un réseau « token ring ». Celui-ci se dessine tel un cercle connectant plusieurs cases. À chaque case, plusieurs plans sont possibles, ainsi le lecteur DVD en choisit une de manière aléatoire, puis passe à la suivante, et ainsi de suite, jusqu’à faire le tour du cercle. La vidéo devient alors une succession de courtes séquences qui s’enchaînent de manière semi aléatoire. L’artiste fait du DVD un médium particulier en se jouant de ses contraintes. Il utilise ses possibilités de programmation pour façonner une structure complexe qui permet de produire une large variété de possibilités. Nous pouvons donc assister à des montages très différents de la vidéo en fonction du moment ou nous la regardons. Space Oddity demeure en mutation constante et propose au regardeur de se plonger dans un espace étrange façonné de références mais aussi fuyant celles-ci dans une abstraction psychédélique.