vendredi 19 juin 2015

Le Souci du Père de Famille, chapitre 2, ___@__

 

Dans le cadre de l’exposition « Odradek »___@__, les Instants Chavirés ont le plaisir de vous accueillir pour cette deuxième soirée de performances qui présentera des nouvelles productions de Rébecca Chaillonn, Maeva CunciDominique Gilliot, ainsi que la lecture d’un texte d’ Estelle Nabeyrat, toutes écrites et développées en
réponse au projet (pour plus d’infos please scroll down). 

___@__Rébecca Chaillon, « Le monstre de la femme », performance. £

« Je me sens femmes, quelques heures par jour, j’embrasse mes seins comme s’ils étaient les responsables, je sens mes culottes. Semaine A, je fais glisser les rouges sur mes lèvres, semaine B, j’alterne avec un duvet de poil militant. Je ne suis pas seule en moi, on est des millions, je suis en constante mutation, je cherche mes hommes, mes femmes, mes enfants, mes animaux…ceux qui m’habitent et font que je vois rouge, et me dit noire. Je cherche qui j’écoute, qui j’aime pour la vie, qui me ressemble et ce qui me diffère de toi. » Extrait de la performance.

Cette performance n’est pas adaptée à un jeune public

Rébecca Chaillon a créé avec Margault Chavaroche, la Cie Dans Le Ventre en 2006. Elle travaille également avec des compagnies à l’étranger : à Ouagadougou (Cie Marbayassa), à Saint-Pétersbourg (Cie Le Foyer) et à Barcelone (Teatraccio). Formée auprès de Rogrigo Garcia, Florence Chantriaux, Make Up Forever Academy Paris et dernièrement lors d’un stage Lecoq, elle intègre dans ses projets son savoir faire du maquillage et du bodypainting. Elle est diplômée d’une licence d’arts du Spectacle à la Sorbonne Nouvelle et travaille depuis auprès de publics adolescents et adultes dans la compagnie de débat théâtral Entrées de Jeu.

___@__Maeva Cunci & Dominique Gilliot, « Un Lièvre Un Tapis », 
performance. 

« C’est juin. C’est dimanche. L’ennui guette. Mais le rideau ne laisse pas faire. Il se fait animal, il se fait paysage, mais en refuse la conception occidentale, où l’observateur se place en face et en regard, c’est-à-dire à l’extérieur du panorama, et y préfère à la perception de la tradition chinoise dans laquelle le paysage englobe l’homme, l’encercle, et s’offre en contenant (voir aussi la tradition du diorama). On aurait voulu opposer transparences et volte-faces, nature et culture, proche et lointain, évidences et invisibilités, principes de réalité et idéalisme virginal, nous aurions voulu tout cela, mais l’opposition n’est précisément pas dans notre nature, alors nous avons opté in fine pour un effet flou gaussien type fond d’œil, et aussi toutes ces choses que nous ne maitrisons pas. » MC & DG

Danseuse, chorégraphe, performeuse, chanteuse, costumière, Maeva Cunci s’est formée à Montpellier au sein de la formation ex.er. c.e. de Mathilde Monnier et collabore depuis avec de nombreux chorégraphes (Thierry Baë, David Wampach, Boris Charmatz, Emmanuelle Vo-Dinh, Leslie Mannès et Manon Santkin, Mickaëk Phelippeau, Mylène Benoit…) et en parallèle mène de nombreux projets collectifs et collaboratifs. Actuellement, elle collabore activement avec Dominique Gilliot, ainsi qu’avec Pauline Curnier-Jardin, Aude Lachaise et Virginie Thomas pour « Les Vraoums », un girl’s band performatif et musical.

Dominique Gilliot fait des performances, raconte des histoires, projette de la neige carbonique, rapporte des détails confondants, mélange in vivo références pop pointues et haute couture intellectuelle. Diplômée de l’École des Beaux-arts de Paris-Cergy en 2005. Post-diplômée en 2007 de l’École des Beaux-Arts de Lyon. A été invitée à performer dans de nombreux lieux, comme le Centre Pompidou, Bétonsalon, De Stedelijk (Amsterdam), Le Quartier, Kunsthalle (Basel), festival « Les Urbaines » (Lausanne), Biennale Off de Lyon, Les Subsistances… A exposé en solo à L’Antenne du Plateau, FRAC Île-de-France, Mains d’Oeuvres, 3 bis F, Galerie Chez Néon…

___@__Estelle Nabeyrat, DépatriArcat, lecture par un tiers

« DépatriArcat » est un texte rédigé par Estelle Nabeyrat dont l’interprétation et la mise en scène est laissée à un tiers.
Partant de discussions intimes, le texte échafaude l’hypothèse d’une société dépatriarcalisé replaçant les questions de filiations tout en jouant avec une perversion sans vergogne de la notion d’homme-objet.

Estelle Nabeyrat est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante. Diplômée en Histoire de l’art (Sorbonne Paris), Sciences de la culture (Université de Leipzig) et Sciences sociales (EHESS), elle participe à la 11ème session de l’École du Magasin à Grenoble. Avec plus de six années d’expériences en école d’art (Akademie der Bildenden Künste Wien, ENSBA Lyon…), elle développe conjointement une pratique curatoriale qui se veut expérimentale et contextuelle. Lauréate de la Brown Fellowship de MFAH Houston, elle a été résidente au Pavillon du Palais de Tokyo et à Capacete Rio de Janeiro. Ses textes ont été publiés dans : Kaleidoscope, 02, L’art même, n.paradoxa. Elle est actuellement Responsable de la coordination du programme curatorial du Magasin. 

___@__Plus d’informations sur le projet “Si Nous Continuons à parler le même langage, nous allons reproduire la même histoire” et “Odradek” 
http://sinouscontinuons.blogspot.com/

 

___@__Dossier de presse de l’exposition : 
http://www.bonny-and-read.com/uploads/4/6/4/1/46415259/cp_odradek_final.pdf