vendredi 18 septembre 2015

L’AUDIBLE FESTIVAL
à L’ÉCHANGEUR et au LULL / LUTHERIE URBAINE
(Bagnolet)
à partir de 18h
#1

L’AUDIBLE FESTIVAL (4ème édition)
vendredi 18, samedi 19 & dimanche 20 septembre 2015
au Théâtre L’Échangeur et au LULL / Lutherie Urbaine (Bagnolet)

diffusions / concerts / projections / installation
musiques électroacoustiques

La billetterie en ligne est ouverte !
https://www.yesgolive.com/instants-chavires

Un programme conçu par Jérôme Noetinger en collaboration avec  les Instants Chavirés.
Produit par les Instants Chavirés en partenariat avec L’Échangeur, Le LULL / Lutherie Urbaine, Motus, La Muse En Circuit et l’Ina GRM .
Avec la participation du DICRéAM
Avec le soutien de Music Norway et de l’Institut Suédois à Paris.
Avec la complicité de Revue & Corrigée et  Metamkine.

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« Mais ce qui fait la valeur artistique d’une œuvre n’est dû qu’à un geste singulier, à un paradoxe de temps, d’espace et de matière, dont l’œuvre est l’enregistrement sensible », écrit  J.-F. Lyotard dans « Musique et postmodernité ». Autrement dit, le rapport entre l’inaudible et l’audible dans l’œuvre musicale doit se penser comme un enregistrement. »
Maud Pouradier, « Penser l’enregistrement musical avec Jean-François Lyotard »

« Cette grève est-elle audible ? »
Un auditeur de Radio France.

Que se passe-t-il en dehors du spectre audible – cet ensemble des fréquences sonores perçues par un être humain ? Que se passe-t-il derrière, ou à côté d’un haut-parleur ? Que se passe-t-il dans l’écoute de l’autre ? Que se passe-t-il dans le silence apparent du corps de l’écoutant ?
Autant de questions qui nous amènent à l’espace : espace dans lequel nous sommes réunis pour ce festival, espace interne aux œuvres diffusées, espace créé par ces œuvres ou leurs dispositifs techniques, espace intérieur de notre expérience sensible.

Roberta Settels, dans sa pièce «Isolation! Meinhof in memoriam», rend hommage à Ulrike Meinhof, en tentant de recréer l’espace d’enfermement et d’isolement dans lequel elle a vécu les dernières années de sa vie.
Gordon Monahan ne se contentera pas de déplacer le son dans différents haut-parleurs : il déplacera les haut-parleurs. Plus précisément, trois personnes formées pour l’occasion les feront tourner autour des oreilles des spectateurs, pendant qu’il diffusera une musique électronique jouée en direct, explorant l’effet Doppler.
Natasha Barrett réinjecte des espaces extérieurs collectés lors de différents tournages sonores dans des situations acousmatiques.
«Images of the dream and death» d’Akos Rozmann explorera l’espace agonique d’une lutte éternelle, celle qui oppose le bien et le mal.
Carole Rieussec nous fera découvrir un pan de l’espace féminin de la musique électroacoustique à travers des œuvres de pionnières du genre.
Ollivier Coupille invente des dispositifs de circuits électroniques évoquant un bestiaire imaginaire dans un univers rhizomique : un espace musical en lien direct avec la lumière naturelle installée en libre service durant tout le temps du festival.

Mais l’espace n’est pas que support à projection sonore : cette année, il sera aussi celui d’une projection lumineuse.

Dans «Cipher Screen», Greg Pope et John Hegre instrumentalisent cette projection de lumière, pour la rendre audible autant que visible.
Avec «One», Mats Lindström amplifie et musicalise la lumière des tubes néon.
Dans «Black Smoking Mirror» de Gert-Jan Prins et Martijn van Boven, la projection génère sa propre destruction : la lumière projetée fera s’enflammer la surface de projection.

Et pour l’édition 2015, l’Audible a commandé des pièces en multipistes à Anthony Pateras et Lasse Marhaug, qui joueront de l’espace du Théâtre L’Echangeur pour faire sonner notre écoute !

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consulter la programmation des 19 & 20 septembre.
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programmation
VENDREDI 18 SEPTEMBRE

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au LULL / Lutherie Urbaine  à partir de 18h00 >
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Le LULL / Lutherie Urbaine
59, avenue du Général de Gaulle, 93170 BAGNOLET
M°Gallieni, 01 43 63 85 42
http://www.lutherieurbaine.com/

OLLIVIER COUPILLE
Installation et performance

Un dispositif sonore électronique est il un système vivant? En tout cas il fait partie d’un système vivant, et d’une certaine façon, il peut contribuer à compliquer les limites entre le vivant et le non-vivant (si tant est qu’il y ait quelque utilité à diviser le monde ainsi).
Ce dispositif est en partie constitué de plusieurs oscillateurs (générateurs de sons électroniques) dont certains sont suspendus dans l’espace, et fonctionnent à l’énergie solaire. Ils forment une sorte de tissu sonore, un peu intemporel, dont les motifs varient selon l’intensité de la lumière, et qui s’écoule tout au long du jour.
La lumière naturelle change continuellement, d’instant en instant (les cellules solaires sont sensibles à des variations auxquelles nous ne faisons, d’habitude, pas attention).
Du fait que la lumière est tout le temps en train de changer, et que ces changements sont imprévisibles, il n’est plus question d’arriver à quoi que ce soit. Il n’est pas non plus possible d’avoir un contrôle total du processus. Toute pièce est, dès le départ, inachevée, et le reste.
Je ne peux jouer que lorsqu’il fait jour, mais les régions acoustiques les plus intéressantes se situent souvent aux crépuscules, quand les choses sont incertaines, ou hésitantes.

Ollivier Coupille est artiste sonore. Né en 1952, il vit et travaille à Paris.

https://olliviercoupille.wordpress.com/
https://olliviercoupille.bandcamp.com/


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à L’Échangeur à 20h00 >
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59 Avenue du Général de Gaulle
93170 Bagnolet
m°Gallieni
01 43 62 71 20
http://www.lechangeur.org/
[accès]

20h30>

ANTHONY PATERAS

© Fabonthemoon

« The sound sings the speed » (2015) 9’00
(commande de création du festival)
musique concrète en multipiste (huit pistes)

Australien (né en 1979) installé à Berlin, Anthony Pateras est compositeur et improvisateur, pianiste et électroacousticien. Il travaille en solo, pour différents ensembles, croise de nombreux improvisateurs, pratique la musique de film et vient de terminer un disque «Geocidal» avec Mike Patton.
Ses compositions instrumentales sont autant marquées par la pensée musicale de Varèse que celle de Xenakis, auxquelles il apporte toute l’incongruité et la magie issues de ses expériences en studio ou en  improvisation. L’électronique et l’électroacoustique tiennent une place centrale dans son travail.  Lui commander une pièce pour le festival faisait donc sens.

Ce travail de commande a été en partie réalisé en résidence au sein du studio de création analogique et numérique de La Muse En Circuit (Alforville) du 26 mai au 5 juin 2015.
À noter : la pièce sera rejouée le dimanche 20 septembre en ouverture de soirée.

http://anthonypateras.com/

20h45>

ROBERTA SETTELS
«Isolation! Meinhof in memoriam» (1977 – 1985) 36’00.
Diffusion par MATS LINDSTRÖM

Roberta settels (1929-2014), née à New York, a étudié à la Juilliard School of Music avant de s’installer en Europe. Elle a travaillé aux studios EMS de Stockholm dans les années 70 et 80, et également à l’IRCAM dans les années 80. Elle composait de la musique électronique pour sa survie spirituelle.
«Isolation! Meinhof in memoriam” est paru en disque en 1985. Une musique très personnelle composée en mémoire de Ulrike Meinhof avec la volonté de traduire les tensions du silence et de l’isolement

Mats Lindström (Suède, 1960) est compositeur et musicien. Ingénieur en électronique de formation, sa pratique est intimement liée à la conception de dispositifs uniques, dont certains utilisent la lumière comme source sonore. Spécialiste des arts sonores et des musiques électroacoustiques, il intervient comme conférencier dans le monde entier et comme interprète de pièces du répertoire.  Depuis 2004, il est directeur artistique du Elektronmusikstudion (EMS) à Stockholm.
Mats Lindström intervient à trois reprises durant cette édition de L’Audible Festival (diffusion de «Isolation!» puis dimanche d’une pièce de Akos Rozmann et samedi soir en solo électronique live.)

http://fylkingen.se/node/1915

22h00>

GREG POPE & JOHN HEGRE

«Cipher Screen»

Dans «Cipher Screen», le cinéaste Greg Pope joue avec deux projecteurs 16mm et du film noir qu’il va scratcher au fur et à mesure de la performance. John Hegre amplifie le son de ce processus pour créer un véritable mur du son. «Cipher Screen» met en avant les mécanismes du film, sa projection et la synchronisation avec le son. En partant du silence sonore et visuel, ils construisent un crescendo cacophonique.

Greg Pope est un cinéaste, il pratique l’improvisation avec de nombreux musiciens. Il est anglais mais vit à côté de Oslo en Norvège. Il fut membre de Loophole Cinema (1989–1998), un collectif d’artistes spécialisé dans les installations et performances à grande échelle où le film occupait une place centrale.

John Hegre (1967). Guitariste norvégien, improvisateur, producteur de noise et d’électronique, John Hegre a joué dans Jazkamer (avec Lasse Marhaug), Noxagt, Golden Serenades, Kaptein Kaliber ou en duo avec Bjørnar Habbestad, Nils Are Drønen, Jean-Philippe Gross… Il sait être subtil et délicat même quand il s’agit de bruit et de mur du son.  

http://gregpope.org/cipher-screen/
https://vimeo.com/25533680

Remerciements à La Revue Eclair pour le prêt de l’écran.

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RESTAURATION LÉGÈRE SUR PLACE

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Stand METAMKINE sur place (disques, livres, revues…)





METAMKINE propose un large éventail de musiques électroacoustiques et improvisées, historiques et actuelles, ainsi que quelques livres et magazines.

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Tarifs :
14 euros plein tarif sur place
12 euros prévente & abonné(e)s Instants Chavirés et Théâtre L’Échangeur 
Prévente en ligne via ce lien.
PASS 3 JOURS : 36 euros

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en partenariat RADIO CAMPUS PARIS *93.9 FM