#FESTIVAL EXTENSION#
ANTOINE CHESSEX
FREDERICK GALIAY & JEAN-SÉBASTIEN MARIAGE

Né à Vevey en 1980, Antoine Chessex est un compositeur et artiste sonore dont les œuvres adoptent une grande diveristé de formes : compositions pour ensembles, performances en solo, instatllations sonores et projets transdisciplinaires.
Ses compositions sont caractérisées par une texture très dense et touchent à la dimension physique des sons et des espaces.
Parmis ses commandes récentes, on peut citer DUST, pour trois violons et électroniques, Chute pour le Kammerensemble Neue Musik Berlin, Schichten & Ritournelle Fulgurante pour l’Ensemble Oh Ton, Metakatharsis pour l’Ensemble Phoenix et Furia pour l’Ensemble Werktag de Zürich.
Les œuvres d’Antoine Chessex ont, au fil des ans, fait le lien entre noise, composition contemporaine, improvisation et musique électronique. Il a considérablement exploré les différentes facettes des musiques expérimentales en tant que saxophoniste.
Récemment, il s’est détaché de son activité purement instrumentale pour se concentrer sur la composition et les projets transdisciplinaires. Depuis 2013, il est le co-directeur de l’institut de recherche A/positions à Lausanne au côté de l’historien et anthropologiste Thibault Walter.
Chessex est également l’un des membres fondateurs du groupe noise Monno, avec lequel il a enregistré 4 albums et effectué de nombreuses tournées.

www.soundimplant.com/achessex

Né à Paris en 1971, Frederick Galiay est compositeur de musique instrumentale et électroacoustique, bassiste électrique improvisateur et plasticien, travaillant au décloisonnement des genres et des courants artistiques.
Il évolue entre musique contemporaine, rock (et post-rock), Jazz, free-music et bruitisme. Des infra basses aux suraigus, il détourne à sa guise le son de son instrument, souvent méconnaissable travaillant aussi bien l'harmonie que la matière abstraite.
Il quitte l'école à seize ans et apprend seul le solfège et la basse électrique, puis suit en auditeur libre les cours et conférences du Collège de France, de la Sorbonne et de l'Ircam, tout en étudiant parallèlement le dessin et la peinture.
Son écriture instrumentale, enrichie de ces expériences et pratiques artistiques étendues, est inclassable, et reflète la liberté avec laquelle il aborde l’art : sans a priori.

www.frederickgaliay.com

Morphème #1

Morphème #1 est une pièce de Frederick Galiay pour guitare électrique et diffusion électroacoustique, interprétée par Jean-Sébastien Mariage.
La composition est envisagée comme un zoom excessif d’une transitoire hyper ralentie : une plongée microscopique dans le minuscule espace qui sépare l’attaque du plectre sur la corde de la guitare, de la résonance de celle-ci, en élargissant ce laps de temps pour en extraire les composantes spectrales.
La pièce est un continuum de trois parties, elles-mêmes divisées en quatre sous-parties. La progression très lente, les événements rares et assez distants, amènent l’auditeur à se questionner sur le rapport entre l’espace et le spectre : une installation immersive qui joue sur la mémoire de l’auditeur.
Un système de spatialisation de type acousmonium diffuse la bande électroacoustique. Les haut-parleurs sont répartis dans l’espace de la manière la plus discrète possible, le volume sonore de la bande est longtemps subliminal, afin de valoriser au maximum, tant de manière effective que de façon perceptive, l’acoustique du lieu. La guitare vient habiter le dispositif en guidant, influençant, déformant le contexte. L’espace est dans l’obscurité, seul l’instrumentiste est visible, éclairé faiblement : est ainsi créé un duo entre la guitare et le lieu. C’est le lieu, l’espace qui est donné à écouter.

Né à Paris en 1973, c’est sur les cordes à linge au fond du jardin que Jean-Sébastien Mariage s’initie à la guitare, bien avant la transmutation de son BEPC en Stratocaster noire, changée bien vite pour la Gibson Les Paul qu’il n’a plus lâchée depuis.
À 17 ans et jusqu’à ses 23, il suit les ateliers d’improvisation de celui qu’il considère encore aujourd’hui comme son maître de musique, Patricio Villarroel. De son bref passage à la Sorbonne, cursus musicologie, il ne retiendra guère que d’avoir entendu, pendant les cours d’acoustique, des enregistrements de chants d’Indiens d’Amazonie ou de cloches vaticanes : c’est que parallèlement, l’aventure musicale vraie a commencé – première expérience professionnelle à 19 ans avec une compagnie de danse, puis rencontre à 20 de Frederick Galiay, bassiste avec lequel il fonde Chamæleo Vulgaris, et premiers concerts sous l’égide des Instants Chavirés. Il enchaîne les scènes, puis se dit que tout de même, il serait bon qu’il fasse le Concervatoire (sic), puisque c’est là que l’on apprend à faire des concerts : il y étudie la guitare classique durant six ans, jusqu’au concours national en 2000. S’ensuivent une bonne vingtaine d’enregistrements et des centaines de concerts, solo ou au sein de diverses formations, estampillées d’improvisation libre, free rock, voire free jazz ou noise, dont les toujours en activité Hubbub (depuis 1999, quintet avec F. Blondy au piano, E. Perraud à la batterie, B. Denzler et J.L. Guionnet aux saxophones), Baise en Ville (depuis 2002, avec la chanteuse N. Muslera), Wiwili (depuis 2003, avec X. Charles aux surfaces vibrantes, H. Gudin à la guitare et M. Deltruc à la batterie), XBrane (depuis 2004, avec B. Gauguet aux saxophones et M. Pontevia à la batterie horizontale), Suce pas ton pouce, j’ai mieux (depuis 2006, avec D. Chiesa à la basse et Mickaël Radke à la batterie), et Oort (depuis 2008, à la guitare acoustique, avec D. Chiesa à la contrebasse) – sans oublier les collaborations avec la danse (Karol Armitage ou Yukiko Nakamura), le théâtre, la poésie et les arts plastiques.

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