vendredi 12 avril 2019

ORCHESTRA OF CONSTANT DISTRESS
ARNAUD RIVIÈRE
OLIVIER BRISSON

# Dans Le Désordre

Dans Le Désordre est une série de concerts quelque peu distanciés (le dernier date de 2016).
Réseau Paris / Montreuil / Vitry ; sur la route ou sédentaire, c’est dans le désordre et ça le restera jusqu’à nouvel ordre.
Plat, entrée, dessert / entrée, dessert, plat ?
Cette fois-ci au menu, l’épais gang suédois Orchestra Of Constant Distress, première française avec des membres de Brainbombs, No Balls & The Skull Defekts, rien que ça ; le toujours très réfractaire aux surfaces sonores planes : Arnaud Rivière et, Olivier Brisson, à qui l’on doit le très bon « Horizon Capiton » paru l’an dernier sur Nashazphone.
On vous attend nombreux !

Ouverture 20h00
Premier concert à 20h30 précises
8 euros tarif unique sur place
(Pas de préventes pour ce concert)

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ORCHESTRA OF CONSTANT DISTRESS

Joachim Nordwall (The Skull Defekts, iDEAL Recordings)
Anders Bryngelsson (Brainbombs, No Balls)
Henrik Rylander (The Skull Defekts, Union Carbide Productions)
Henrik Andersson

Dans le domaine de la musique ou dans tout autre discipline artistique, des concepts tels que la dynamique, la progression, le développement sont utilisés comme jugement esthétique. Pour tout musicien ou compositeur, l’idée de la constitution sonore se manifeste par une crise, toute tentative de plaisir formel implique la suspicion que ce désir n’est jamais le sien.

Dans le cas d’Orchestra Of Constant Distress, cette impasse se traduit par une impulsion de refus dirigée contre toute évolution d’un bruit normatif.

En d’autres termes, la musique d’Orchestra Of Constant Distress est un assemblage de sons catatoniques, de riffs obstinés et de rythmes rigides.

Gracieux et nordique
C’est immanquable.

Passage par Montreuil des suédois juste avant leur concert au Roadburn 2019, avec sous le coude, leur dernier disque paru sur Riot Season records.
Un disque bouillant ou glacial, on ne sait plus !

“Just when you think something is about to happen, it doesn’t.”

https://riotseasonrecords.bandcamp.com/album/distress-test

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ARNAUD RIVIÈRE


© Aurélien Digard

Depuis le début du siècle, Arnaud Rivière (Vitry-Sur-Seine) délaisse les formats et développe l’improvisation bruitiste en solo ou en compagnie de musiciens tels que Roger Turner, Alexandre Bellenger, Mario De Vega, C_C ou de manière plus transversale avec Jérôme Fino. Un besoin de diversité et d’ouverture qui l’amène à être membre de l’ensemble ONCEIM et à tourner régulièrement avec les bordelais d’Api Uiz, entre autres.

Electrophone réparé, table de mixage préparée, disques pour ponceuse, plateaux et couteaux, câbles et pinces de pontage, ressorts, micro contacts, piles. Ça branle, ça vacille, ça menace de s’écrouler. 
Et sans compression aucune, c’est comme une lame qui se plante dans ton corps de métal statique.
Rivière joue dans le public, depuis ses viscères. Il en sort les conserves et récupère l’instabilité d’une telle relation. Te voici préparé-e. Aussi, pour le situer dans le spectre de son activisme, Rivière est derrière une multitude de projets et autres errances sonores dont le Sonic Protest.
Thibault Walter / LUFF

http://http.http.http.http.free.fr/
Live vidéo

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OLIVIER BRISSON
« Musique de chambre d’isolement »

Construire un paysage en agençant des sons qui pourraient le constituer. Composer le simulacre plutôt que documenter le réel qui nous échappe. Ça aurait pu s’écrire en chanson, ça s’évoque plutôt avec des sons. Des bandes, des emprunts, des voix et des ressorts, matériaux foutraques et pauvres dans la suite du LP « Horizon Capiton » édité chez Nashazphone, pour une promenade amère dans les couloirs de ce qui devrait être des lieux d’asile.

Un très beau premier disque d’Olivier Brisson (Vert Pituite) qui témoigne avec force et poèsie de son intérêt pour l’art brut, le milieu psychiatrique, le collage et les manipulations de cassettes.
Des K7 autopsiées d’une réalité brute où les témoignages écartelés n’ont pas toujours conscience de leur psychose, où les voix arrachées au support magnétique transportent un vécu dépassant l’imaginable. Des collages tendus où des cris éperdus se frappent sur le cadre d’un piano mou. Des énumérations pour se libérer de l’enfermement, et la chanson comme seule libération possible. Olivier Brisson nous raconte un peu tout cela dans un amoncellement d’enregistrements savamment montés. “Horizon Capiton” ou le futur imposé et rembourré à l’abri du monde d’où émerge une résistance poétique.

Jérôme Noetinger, janvier 2018.

extrait

tarifs
8€ tarif unique
horaires
ouverture des portes 20h00 | concert à 20h30