mercredi 27 mai 2015

CHARLES GAYLE / JOHN EDWARDS / ROGER TURNER

CHARLES GAYLE saxophone
JOHN EDWARDS contrebasse
ROGER TURNER batterie

Rythmique anglaise implacable pour le saxophoniste new-yorkais Charles Gayle !
Des années à jouer seul en plein air dans les rues de New York semblent avoir forgé l’extraordinaire puissance du ténor de Charles Gayle. Tour à tour saxophoniste et pianiste, il a été influencé par le gospel comme par les plus grands freejazzmen. Il a entre autres collaboré avec Cecil Taylor, Rachid Ali, John Tchicai, Sunny Murray, mais aussi avec des rockers alternatifs comme Henry Rollins ou Thurston Moore.
Sa musique, à la fois physique et spirituelle, entre extase, douleur et jubilation, possède une intensité et une humanité qui transcendent chacune de ses apparitions.

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Éléments biographiques :

Contemporain d’Albert Ayler et d’Archie Shepp, Charles Gayle (né en 1938) aura attendu la fin des années quatre-vingt pour être reconnu comme l’une des voix les plus ferventes du free jazz noir-américain, après un parcours à la fois discret et chaotique.  Père diacre, oncle preacher : Charles Gayle grandit dans une ferveur religieuse à laquelle il restera fidèle. Il apprend le piano à neuf ans (suit quelques leçons), écoute du jazz classique, des pianistes stride… puis à dix-neuf ans s’initie en autodidacte au saxophone alto et, enfin, au ténor. « Dès que j’ai commencé à travaillé, j’ai tout de suite joué… disons « avant-garde ». A fond, et je vidais les clubs. Personne n’aimait, sauf moi ! » dira-t-il. En 1960, il quitte sa ville natale pour New York : « Je jouais free. Fini les solos, juste des sons. » Si Charles Gayle s’émancipe alors dans le mouvement du free jazz, il reste en marge : peu ou pas d’engagement dans les clubs et festivals, aucun enregistrement. Difficile de retracer son itinéraire, tant il est peu disert sur sa biographie, évoquant parfois des rendez-vous manqués (une invitation de Charles Moffett à rejoindre Ornette Coleman), ou son impossibilité de jouer dans les lofts : « J’étais plus extrême à l’époque que je le suis aujourd’hui, plus rude. Cela a dû jouer contre moi. » Le contrebassiste Buell Neidlinger (partenaire de Cecil Taylor) se souvient avoir joué avec lui en 1962, et de la forte impression qu’il suscita dans un festival face à des ténors phares tel Pharoah Sanders. En 1969, il enseigne le jazz à l’université de Buffalo, succédant à Charles Mingus. Au début des années soixante-dix, il enregistre en trio pour le label historique du free jazz ESP, mais l’album n’est jamais publié. Charles Gayle commence alors à jouer – et à vivre – dans les rues de New York. « Homeless » est le titre donné à son second album, pour le label Silkheart, en 1988. Cinq ans plus tard, premier concert en France, alors qu’il a toujours la rue pour foyer. Et début d’un malentendu.  La découverte de Charles Gayle coïncide avec un certain « free jazz revival » des années quatre-vingt-dix, marqué par le retour emblématique sur le devant de la scène d’un autre saxophoniste, David S. Ware. Après la vague conservatrice des néo-boppers, l’académisme libertaire est mis à l’index par certains : le free jazz, hors de sa période historique, ne pouvait être d’actualité. La véhémence irréductible de Charles Gayle n’a pas fini de choquer. Ses prêches anti-avortement en concert n’arrangent rien, de même que son autodérision lorsqu’il figure avec nez rouge le personnage de « Streets the Clown ».  D’une discographie désormais abondante (lancée par le label Knitting Factory, émanation du club new-yorkais), il serait vain de cerner la trame, tant le saxophoniste refuse toute linéarité, s’attachant au processus physique de l’improvisation. Une incantation tellurique (soutenue par son fidèle batteur Michael Wimberly), moins formaliste que mystique, évoquant en cela Albert Ayler. On reconnaît cette verve hallucinée, ce son du dedans que la phrase expire. En 1991, il enregistre en trio (sa formation clé) avec William Parker et Rashied Ali « Touchin’ On Trane », participe en 1993 à un ensemble de Cecil Taylor. Privilégiant l’alto au ténor, et s’adonnant régulièrement au piano (phrasé abrupt et elliptique, dans l’héritage de Monk), Charles Gayle est pourtant l’un des rares acteurs historique du free jazz à offrir encore aujourd’hui cette intensité de jeu, hors des modes.  Thierry Lepin (Janvier 2008)

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Roger Turner est un batteur et percussionniste hyperactif au sein de la Free Music européenne et de la musique progressive britannique dite de « Canterbury ».

Dans les années 60 / 70, très tôt intéressé par l’improvisation, il explore les percussions, travaille avec le groupe de percussionnistes ghanéens Mask et le groupe de musique expérimentale « The Ritual Theatre ». A partir de 1974, développant son propre style, il joue en solo lors de festivals (Festival de Jazz de Bracknell et Festival de la Percussion de Bruxelles). Roger Turner enregistre l’un de ses premiers disques, « Sunday Best », en 1979 sur le label Incus en duo avec le saxophoniste ténor Gary Todd. Il obtient à deux reprises, en 1980 et 1983, une bourse du Arts Council pour prolonger ses recherches sur les percussions et l’électronique. Durant cette période, il enregistre son premier album solo « The blur between ». En 1984 et 1985, il suit un atelier au sein de l’IACP, l’Institut Art Culture Perception fondé à Paris par Alan Silva au milieu des années 70. Parallèlement à cet enseignement auprès de cette importante figure du Free Jazz américain, Roger Turner travaille pour la musique rock et la chanson, sans que ces collaborations soient particulièrement « traditionnelles ». Il joue en duo avec Annette Peacock de 1983 à 1987, et avec le groupe de « post-wave » The Nose Flutes de 1986 à 1987. Roger Turner a ensuite collaboré avec Toshinori Kondo, Derek Bailey, John Russell, Steve Beresford, Carlos Zingaro, Evan Parker (au sein du Evan Parker Quintet), Joëlle Léandre, Otomo Yoshihide, Shelley Hirsch, Keith Rowe, Wolfgang Fuchs, Cecil Taylor, Alan Silva, Phil Minton (en duo et au sein du Phil Minton Quartet avec Veryan Weston et John Butcher), au encore au sein d’un trio avec Carlos Zingaro et Tom Cora, avec diverses formations rattachées à la scène progressive britannique dite de « Canterbury », notamment avec les saxophonistes Lol Coxhill et Elton Dean (l’un des membres fondateurs du célèbre groupe Soft Machine)…  Parmi ses nombreuses collaborations, depuis 1993, Roger Turner tourne régulièrement avec la formation « In The Tradition », qui comprend Alan Silva, Johannes Bauer et Abdelhaï Bennani. Il a participé avec Lol Coxhill et le guitariste Mike Cooper au groupe « The Recedents » et est membre du collectif « Konk Pack » avec Thomas Lehn à l’électronique et Tim Hodgkinson (co-fondateur du groupe mythique Henry Cow) aux anches.
Interzones

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John Edwards débute la basse en 1987. Dès 1990, il joue ses premiers concerts de musique improvisée avec des musiciens tels que Roger Turner, Lol Coxhill, Maggie Nicols, Phil Minton. Entre 1990 et 1995, il est membre de trois groupes : B-Shops For The Poor, The Honkies et GOD.
Depuis 1995, il est devenu un pilier de la scène d’improvisation londonienne… il donne entre 150 et 200 concerts par an et on compte parmi ses collaborateurs réguliers, Evan Parker, Veryan Weston, Steve Noble,  Mark Sanders…

 

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