Remote Viewing 2014
En mars et en avril, c’est le travail de Laura Gozlan que nous retrouverons avant les concerts, deux soirs en mars, les 22 et 26 et jusqu’au 19 avril 2018 de 20h30 à 21h au 7 richard lenoir (entrée libre/concert à suivre payant).
Au programme, un film par soir et 3 films en rotation : Remote Viewing (2014),
A Thousand Miles Below (2013) Skinny Dip Unsensory (2015). A noter, Remote Viewing fait partie de la collection départementale d’art contemporain de Seine-saint Denis.
A Thousand Miles Below a été réalisé en collaboration avec Benjamin L.Aman qu’on a déjà pu voir dans nos murs, via Sleep Disorders et son exposition avec Joan Ayrton au printemps 2017.
La pratique de Laura Gozlan s’articule autours de films expérimentaux, d’objets et d’environnements de projection. Elle s’intéresse aux utopies scientifiques et aux communautés que celles-ci fédèrent avec une prédilection pour leur représentation dans les sous-genres cinématographiques. Ses pièces explorent les liens entre Contre-culture et posthumanisme, ses mythes fondateurs (New-age, cybernétique) et ses dystopies.
Après des études de scénographie à TAIK, Helsinki (Fi) et à l’ENSAD de Paris, elle est diplômée du Fresnoy, Studio national des arts contemporains en 2007.
De 2007 et 2011, ses films sont projetés au Grand Palais, au Jeu de Paume, à la Cinémathèque française ainsi que celle du Québec et dans le cadre de festivals : Regensburger Kurzfilmwoche, Interfilm Berlin, Loop Barcelona. Entre 2012 et 2015, ses pièces sont exposées à Micro-onde CAC de Vélizy, à la Panacée CAC de Montpellier, à La Box de Bourges ainsi qu’à la galerie In Extenso, Clermont-Ferrand, en solo. De 2015 et 2017, elle bénéficie d’une résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris ainsi qu’à Mains d’Oeuvres, Saint-Ouen.
Depuis 2016, son travail est présenté à Passerelle CAC de Brest, à l’Ecole du Magasin CNAC de Grenoble, dans le cadre des 47ème Rencontres d’Arles et parmi les collections du FRAC Normandie Caen. En 2017, elle présente une exposition solo, Physical self, à la galerie Escougnou-Cetraro, Paris puis à Londres dans un project space, White Crypt. Elle vit et travaille à Paris. Elle est représentée par la galerie Escougnou-Cetraro.
www.lauragozlan.com
http://escougnou-cetraro.fr/artistes/laura-gozlan/
Remote Viewing, 2014
boucle vidéo 16’
Collection du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
Remote Viewing, 2014
Installation vidéo, boule vidéo 16 min, verres, cire, minéraux, feuille miroir, plateforme en bois, 252 x 160 x 120 cm
Vue de l’exposition collective Ce qui manque, La Panacée, CAC, Montpellier, 2014
Commissaire & crédits photo : Thierry Fournier
A Thousand Miles Below, 2013
Film, 23′, couleur
Collaboration avec Benjamin Laurent Aman.
A Thousand Miles Below, 2014
Vue de l’exposition collective Vertiges, Centre d’Art de l’Onde, Vélizy-Villacoublay, 2014
Commissaires: Sophie Auger, Marie Frampier
Crédits photo: Aurélien Mole
Skinny Dip Unsensory, 2015
Boucle vidéo 20’.
Skinny Dip Unsensory, 2015
Vue de l’exposition collective Au-delà de l’image (II), galerie Escougnou-Cetraro, Paris, 2015
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Perversion Story
Texte d’Olivier Mignon pour la revue L’Art Même n°62, 2014
A propos de A Thousand Miles Below, Benjamin Laurent Aman, Laura Gozlan, film, 23 min, 2013.
Le 8 novembre dernier, la galerie de l’ERG (Bruxelles) présentait à l’initiative de Michela Alessandrini, deux films de Laura Gozlan, Farewell Settler et A Thousand Miles Below, deux courts-métrages récemment conçus et manifestement parents, qui invitent ensemble à une traversée des pensées aberrantes, fantasmes vénéneux et rêves corrompus engendrés par la conquête spatiale. (…)
A Thousand Miles Below se présente comme un objet plus laconique, quasiment dépourvu de texte ou de dialogue; la bande-son omniprésente et atmosphérique, produite par Benjamin Laurent Aman, contribue à ce sentiment d’abstraction. Pourtant, il se dessine un fil narratif ténu, celui que Laura Gozlan emprunte à quelques gialli du début des années 70, ces films d’exploitation italiens dont l’intrigue psycho-policière est copieusement dopée à une violence et un érotisme outranciers et stylisés (1). A Thousand Miles Below s’ouvre sur des archives de la NASA, images d’ordre et de maîtrise soumises à des beats intersidéraux et des sonorités vintage, une longue séquence hypnotique qui se voit peu à peu contaminée par des fragments de gialli au climat paranoïaque. La célébration inaugurale de l’utopie technophile sous la forme d’un documentaire esthétisant se trouve ainsi littéralement enveloppée par la fiction, prise au piège de son imaginaire trouble et de ses détours pervers, et ce, à travers quelques scènes de transition où les images ouateuses du Programme Apollo entrent en interférence, à l’intérieur d’un de ces thrillers de série B, avec la projection d’un film super-8 manifestement inspiré par l’assassinat de Kennedy et par son fond de conspiration.
Par ce montage, on pourrait craindre une proposition tendancieuse consistant à tenir en suspicion les événements entourant l’alunissage, ou du moins à se complaire dans les arrières-mondes et leurs infrastructures dociles. Or, l’assemblage de ces gialli semble à son tour l’objet d’une implosion muette, comme si la conquête spatiale avait généré un trauma longtemps réprimé, désormais impossible à contenir. C’est donc moins la réalité de l’entreprise lunaire que son récit qui est extrapolé; c’est la rationalité confiante qui est entamée pour libérer les potentialités de l’imaginaire. En ce sens, les deux films de l’artiste participent d’une sensibilité aux manifestations diverses – depuis le travail d’Alexandra Leykauf jusqu’à celui de Bojan Šarcevic –, qui considère avec une forme de nostalgie lucide et acide les promesses de l’utopie moderniste et son esthétique visionnaire, et qui opère non pas dans le registre de la critique ou de la parodie, ni même dans celui de la réappropriation stricto sensu, mais intervient à même l’imagerie en question par des incisions subtiles et fatales. Laura Gozlan ne dénature ni ne déconstruit ce fond d’images; elle y pratique plutôt des entailles, permettant à son revers readymade et populaire de manifester sa présence impure.
1. L’artiste prélève ici des fragments de trois gialli : Una sull’altra (One on Top of the Other ou Perversion Story, Lucio Fulci, 1969), Una lucertola con la pelle di donna (A Lizzard in a Woman’s Skin, Lucio Fulci, 1971), La corta notte delle bambole di vetro (Short Night of Glass Dolls, Aldo Lado, 1971).
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© Laura Gozlan / galerie Escougnou-Cetraro / Conseil départemental de Seine-Saint-Denis / Droits réservés
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Le programme-video RIEN À VOIR bénéficie du soutien du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
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